De l'ergot de seigle et des Antonins à Colmar

C'est vers 1513 que le Supérieur du Couvent des Antonins d'Issenheim, situé au sud de Colmar, passa commande à Mathias Griinewal d'un retable destiné au maître-autel de la chapelle. Ce retable est constitué de quatre parties sujettes à varier en dimension et en genre de décor. Au centre, la caisse contient des statues de bois polychrome sur lesquelles se replient ou s'ouvrent, selon les fêtes liturgiques, trois séries de panneaux peints.

La communauté des Antonins, observant la règle de Saint- Augustin, était un ordre hospitalier. Leurs couvents s'étaient implantés le long des chemins de pèlerinages vers Rome et Saint- Jacques de Compostelle. Leur renommée leur vint des effets thérapeutiques obtenus lors d'une des grandes épidémies du

Moyen Âge, celle de l'ergotisme, dit « mal des ardents » ou « feu de SaintAntoine ».

L'ordre des Antonins fusionna avec l'ordre de Malte en 1776.

Plusieurs auteurs ont participé à la rédaction de ce catalogue. Parmi ceux-ci, notre collègue Jacqueline Heintz a apporté une documentation importante tant sur les qualités de l'uvre que sur les causes, les effets et les remèdes utilisés pour lutter contre la maladie. Nous nous attacherons particulièrement à ces études évoquées avec beaucoup d'âme.


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L'ergotamine et l'ergotoxine sont sympatholytiques et my otoniques (ocytociques) alors que l'ergométrine et l'ergométrinine sont uniquement myotoniques. Les synthèses de l'acide lysergique (1954) et de l'ergotamine ont été réalisées en Suisse par Sandoz.

Le Lysergamide : lysergide = LSD 25, diethylamide de l'acide lysergique, a des propriétés hallucinogènes puissantes.