Lewis Sonvico

Charpentier, apprenti forestier et snow-boarder professionnel

ou homme-à-tout-faire

Petit, je passais plus de temps dans le garage de mon père à bricoler, démonter, remonter et aussi fabriquer ce qui me passait par la tête, que dans la maison. Adolescent, je voulais être charpentier, j’ai toujours voulu travailler avec mes mains. Durant mon lycée, j’ai découvert le snowboard, en vacances, avec mes parents. Je vivais encore en Angleterre d’où je viens. Je l’ai rapidement quitté, l’Angleterre, quand ce hobby a pris le dessus et est devenu une carrière professionnelle. 

Avant de réellement vivre de ma passion, je travaillais les saisons d’hiver comme moniteur de snowboard. L’été j’ai trouvé des jobs sur des chantiers et peu à peu j’ai su prouver être un élève habile. J’ai développé des compétences en menuiserie comme en charpente. J’ai appris à construire à partir de rien, ou à rénover l’existant. Ces connaissances se sont développées dans une véritable expérience des matériaux. 

Aujourd'hui, ce qui me parle le plus, c’est de répondre à une demande, à un besoin. De faire l’inventaire des matériaux, outils et savoirs-faire dont je dispose afin de (re)donner vie, de bâtir pour le long terme. Je suis très curieux et j’approfondis beaucoup mes recherches avant de me lancer dans un nouveau projet. 

Les processus de construction industrialisés ainsi que la déconnexion avec ce qui nous entoure est un véritable non-sens à mes yeux. Puiser les ressources du lieux, de manière modérée et la moins impactante possible, est le point de départ de mes ouvrages. 

Cette expérience du bois, comme matériau, me fait désormais regarder vers un nouvel horizon au combien complémentaire : la forêt. 

Ici, au Claud de Creyssac (vous entendrez “Claud” comme le petit bois), nous sommes entourés de forêt. La protéger, c’est la raison même de l’existence de la Ressource Gaele'M. Aux alentours, certaines pratiques malmènent les forêts en les réduisant à de simples plantations en monoculture, du bois quasiment inutilisable comme bois d'œuvre. Alors un changement de paradigme s’impose et ensemble, on réfléchit à modifier notre gestion forestière pour obtenir du bois de grande qualité pour les ouvrages réalisés ici maintenant mais surtout dans le futur. Valoriser au mieux chaque arbre, car chaque individu est précieux.