Gestion des étangs

Les deux étangs artificiels de la Ressource Gaele'M ont été aménagés il y a moins de 50 ans, en retenant l’eau du ruisseau Courbarieux qui y passe. Ils totalisent une superficie d’environ 2 hectares. Avec les ripisylves et les prairies humides alentour, ces écosystèmes participent à la régulation climatique, météorologique et écologique. Refuge d’une grande biodiversité qui y est intimement liée, les étangs sont aussi une ressource en eau pour d’autres espèces terrestres qui en bénéficient. Subissant de nombreuses pressions dues aux activités humaines, les milieux humides se raréfient et sont considérés comme fragiles.

 

La biodiversité qui s’épanouit au sein des étangs est menacée notamment par la présence d’espèces invasives telles que la jussie (Ludwigia grandifolia) ou les écrevisses de Louisiane (Procambarus clarkii). De plus, la tendance naturelle des étangs est de se combler par la vase. Pour maintenir cet écosystème, il est donc nécessaire de le gérer. 

 

Cependant, cette gestion semble complexe et ses conséquences difficilement prévisibles, puisqu'elle nécessite la mise en place d’opérations pouvant porter atteinte aux autres espèces. Par exemple, supprimer la jussie demanderait un assèchement d’au moins un an, impactant ainsi fortement les espèces présentes rares ou menacées comme la cistude d’Europe (Emys orbicularis), la gomphe de Graslin (Gomphus graslinii) ou la loutre (Lutra lutra). Administrativement, la fermeture des étangs est fortement encouragée, en particulier pour ceux qui ne sont pas aux normes, pour des raisons sanitaires et écologiques. Comment gérer cet espace en préservant la biodiversité malgré ces contraintes ?

 

De plus, la qualité de l’eau des étangs est altérée, une pollution aux bactéries E. coli rendent impossible la baignade, tout comme la consommation des poissons s’y développant. L’origine de cette pollution est inconnue, et sans connaître la cause, il est pour l’instant impossible d’agir. 

 

Une chose est certaine, nous souhaitons, autant que possible, re-filtrer l’eau du terrain afin qu’elle ressorte de la Ressource Gaele'M plus propre qu’en arrivant. Une solution serait de ré-infiltrer vases et eau au sein du système en keyline de la prairie adjacente (en régénération) afin de filtrer les contaminants et rapporter la fertilité lessivée en zone haute de la propriété. 

 

Enfin, le devenir de ces étangs pourrait être des zones d’aquaculture (maraîchage sur îlots et pisciculture) et récréatifs (pêche et baignade), une fois les questions de gestion résolues !

 

Par rapport à ces questions complexes, interdépendantes et même contradictoires, nous sommes à la recherche d'une personne, réalisant ses études dans ce domaine et qui serait intéressée à en faire un master ou une thèse pour élucider les aspects historiques, écologiques, administratifs, économiques et opérationnels.